1. Polarisation sociale autour des enjeux d’égalité de genre : Les discussions sur l'égalité de genre deviennent de plus en plus polarisées, en particulier dans les médias et les discours politiques, où les discours sexistes et masculinistes gagnent en visibilité. Bien que le sexisme soit souvent abordé dans les médias, les femmes restent sous-représentées, et les propos sexistes sont encore trop souvent tolérés.
2. Persistances des inégalités sociales et économiques : Les violences sexistes et sexuelles sont en hausse, particulièrement dans les domaines du travail, de la politique et de la vie familiale. Le procès des viols de Mazan a révélé cette réalité en provoquant une prise de conscience accrue du sexisme systémique, tout en amorçant une introspection masculine.

Le rapport met en avant des chiffres marquants, notamment celui des jeunes femmes (94 % des 15-24 ans) estimant qu’il est plus difficile d’être une femme aujourd'hui. En revanche, seulement 67 % des hommes partagent ce point de vue, et 13 % des hommes croient qu'il est plus difficile d'être un homme.

Le procès de Mazan a renforcé l'idée que tous les hommes portent une part de responsabilité dans les violences sexistes et sexuelles, une conviction partagée par 65 % des Français. Près de 90 % des Français estiment que les hommes doivent jouer un rôle actif dans la prévention du sexisme.

Quelles solutions ?

En termes de solutions, plusieurs mesures sont plébiscitées par les Français : 

• L'éducation à l'égalité, avec des cours d'éducation à la vie affective et sexuelle, soutenue par 9 Français sur 10.
• La réforme du congé paternité/parental, jugée cruciale pour la justice sociale et l’égalité.
• Une plus grande mixité et parité dans le monde professionnel.
• L’instauration de budgets sensibles au genre et de critères de conditionnalité dans les financements publics.
• Un engagement plus fort des hommes dans la lutte contre le sexisme, notamment en réduisant la tolérance vis-à-vis des comportements sexistes.

Bérangère Couillard, présidente du Haut Conseil à l’Égalité, souligne que les Français attendent des actions concrètes des responsables politiques, en particulier la mise en place de cours sur la vie affective et sexuelle.