Corps européen de solidarité : témoignage de Rabeb, 24 ans, Tunisie
Volontaire tunisienne dans le cadre du CES (corps européen de solidarité), Rabeb est accueillie au lycée Jules Verne de Guingamp du 20 janvier 2020 jusqu’au mois de juin 2020. Sa mission ? Participer à la vie du lycée, aux projets culturels de l’établissement, au réseau local des autres volontaires du Département. En même temps, il s’agit pour elle de partager des informations utiles au sein de l’établissement en communiquant sur l’actualité de l’Europe et d’Erasmus+. Rencontre.
Je suis toujours à la recherche de nouveaux défis
Ce que je fais au lycée n’a aucun lien direct avec mon parcours académique mais je suis toujours à la recherche de nouveaux défis.
En fait je suis encore étudiante inscrite en M2 à la faculté de droit et des sciences politiques de Sousse (Tunisie). J’ai bien réussi mes 3 semestres en Master et actuellement je travaille sur mon mémoire. Il porte sur le droit du commerce international.
J’ai travaillé dans différent domaines en Tunisie (Summer-job) qui n’ont aucun lien avec ma formation académique. A l'instar d'une expérience de 6 mois en Espagne que j’ai vécue avec Erasmus et qui m’a marquée.
« Be the change you wish to see in the World »
Ma citation préférée c’est « Be the change you wish to see in the World » et c'est tout simplement ce qui m'a décidée à partir. Je crois en un monde meilleur. Partir en volontariat est une manière comme d'autres de faire du bien à l’humanité. Je suis active, je déteste la passivité et l’égoïsme, surtout des jeunes, c’est à nous de changer le présent.
Au début j’étais prête pour partir dans des pays et des régions où les zones défavorisées sont plus nombreuses, des pays plus isolés, exclus et plus en souffrance, comme le Niger, mais pour des raisons personnelles ce n’était pas possible.
Il y a toujours des gens qui ont besoin d’aide, partout dans le monde
Volontaire en France ?! Oui, la France qui fait partie des pays développées. Ce pays riche en histoire, culture, ce pays puissant économiquement et politiquement...
Mais quand même... Il y a toujours des gens qui ont besoin d’aide, partout dans le monde.
La France, je l'ai choisie pour mieux la voir, sous une autre perspective, connaître les soucis et les problèmes de son peuple – qui est un peuple gâté.
Mais je l'ai choisie aussi pour les raisons linguistiques. Je viens de la Tunisie, là où la langue française est quasi-officielle. C’est ma chance pour améliorer mon niveau et pour pratiquer avec des vrais français.
La France, je l'ai choisie pour ces raisons, mais aussi pour la mission qui me permet de travailler sur des problématiques diverses et délicates.
Mon rêve pour le futur est de travailler avec de grandes ONG
Je pense que cette mission de volontariat va me permettre de m'enrichir. Personnellement, culturellement et linguistiquement parlant, ça c’est sûr et certain.
Mais je pense aussi acquérir une richesse professionnelle. Mon rêve pour le futur est de travailler avec de grandes ONG (Croix rouge, UNHCR…). Cette expérience est un pas important pour témoigner sur la vie des volontaires et pour bien démontrer ma volonté et mes capacités.
Je suis encore étudiante, donc je dois d'abord terminer mes études. En fait, j’ai plusieurs plans à court et à moyen termes : soit faire un deuxième master en relations internationales, soit m'engager sur un vrai parcours professionnel.
Partir en volontariat est une opportunité
Je recommande vivement cette expérience de mobilité aux autres jeunes de mon pays. En Tunisie les jeunes sont plus ou moins actifs, engagés, instruits et optimistes.
Partir en volontariat est une opportunité pour renforcer les sentiments de solidarité, entraide et surtout de penser à un meilleur futur, pour tout le monde. L’individualisme détruit les nations et les forces, ce type d’expérience nous enseigne ce qui doit être sacrifié pour le bien être d'autrui, comment on doit travailler pour la prospérité de notre pays et une meilleure Tunisie.
L’UE comme le meilleur exemple d’unité des Etats
L’Europe comme toute autre communauté est sous la menace de l’insécurité sanitaire, commercial, idéologique... Je vois l’UE comme le meilleur exemple d’unité des Etats jusqu’à aujourd’hui, grâce à ses fortes institutions. Elle est capable à dépasser les problèmes d’insécurités, d'immigration, de changement climatique et de guerre commerciale.
Elle a soutenu et soutient toujours la Tunisie dans ses défis, pour réussir la transition démocratique et pour surmonter les crises.
L'avenir sera meilleur pour la Tunisie. Elle retrouvera sa bonne image à l’échelle internationale et retrouvera la confiance des investisseurs, des touristes...
Je contribuerai à l’amélioration des relations Euro-Tunisienne, je représenterai la Tunisie dans les pays européens. Et je vais défendre les intérêts de mon cher pays.
Je suis confiante. C‘est mon rêve et je le réaliserai.
La vie est dure mais elle belle !
Covid-19 - Voir la suite de l'expérience de Rabeb