Financer les projets d’école, mais aussi « faire du lien avec l’école et avec les habitants de la commune », c’est ce que vise Olivier Glaziou, président de l’Amicale laïque de Pleudaniel, une association pour laquelle le soutien à l’école communale dépasse largement l’apport financier.
Pour le président de l’Amicale laïque de Pleudaniel, le financement des projets d’école est une mission incontournable de l’association. C’est vrai pour les repas de l’Amicale, pour la vente de sapins en période de Noël et pour le Marché de Noël : les activités sont là pour drainer des fonds. C’était aussi le cas pour le vide-greniers qui n’a plus lieu, d’une part faute d’un nombre suffisant de bénévoles, et d’autre part parce que la concurrence rendait le bilan de l’opération très aléatoire.
Pour autant, Olivier Glaziou est attentif aux actions « qui créent du lien », que ce soit avec l’école, ou entre les habitants à l’échelle de la commune. Il apprécie donc que du Marché de Noël émane une belle collaboration : une association d’anciens, les Chênes verts, intervient à l’école pour la fabrication d’objets qui viennent garnir les étals.
Deux autres événements, la Fête de la musique et le trail de La Galopette du Trieux, correspondent à cette volonté. La Galopette du Trieux rassemble 500 personnes. « On n’est pas adhérent à l’Ufolep, indique le président, car c’est une épreuve ponctuelle et ce n’est pas le cœur de notre activité sportive ». Initialement portée par l’école privée, l’Amicale a repris le flambeau de l’organisation, la course en est à sa 15è édition. Le site de Pleudaniel offre un parcours intéressant entre chemins creux, bois et sentiers sur les berges du Trieux. Construite sur un modèle proche de la course de l’Ours à Tréguier, l’épreuve gagne en notoriété…
La Fête de la musique est un événement qui contribue aussi à l’animation de la commune en lien avec la vie de l’école. L’Amicale y participe, avec écoliers musiciens et famille-orchestre. Cette fois, pas question de récolter des fonds – la recette de la buvette n’y suffirait pas ! « On est en déficit, reconnaît Olivier Glaziou, avec le cachet des artistes. »
En fait, la Fête de la musique est le temps fort d’une action plus large. « À l’origine, explique-t-il, il y a la classe-orchestre qui a vu le jour il y a deux ans et demi ». Violon, violoncelle, alto... une enseignante et une maman musicienne sont à l’origine de ce projet porté par l'association "Rouge pointée". En s’appuyant sur cette activité scolaire, l’Amicale a lancé l’idée d’une pratique instrumentale pour les parents. Cela a commencé avec un groupe pratiquant la guitare, le violon, les percussions ; ce groupe a accueilli des novices qui ont pu apprendre avec un professeur de l’école de musique de Tréguier. Ils travaillent les morceaux montés par les enfants, ce qui permet d’associer petits et grands lors des représentations. Deux ou trois fois par an, les jeunes qui bénéficient d’un enseignement musical se retrouvent sur scène pour montrer leur travail, et les parents peuvent être intégrés à l’orchestre pour participer au spectacle avec les enfants.
On le voit bien, les relations avec l’école sont particulièrement positives et l’initiative de la classe-orchestre n’est pas la seule que l'Amicale laïque s’emploie à soutenir. « L’équipe d’enseignants est dynamique, et propose des projets intéressants. C’est cela qui soude l’équipe de parents à l’Amicale, souligne Olivier Glaziou ».
Les parents de l’Amicale laïque s’impliquent dans des projets scolaires autour du développement durable : compostage pour les déchets de cantine, plantation de haie bocagère en limite de champ par les enfants... Olivier Glaziou se demande s’il s’agit vraiment d’une opération de l’Amicale… Il ajoute aussitôt : « En fait, on a un peu accompagné la municipalité pour écrire le projet. »
Un plus grand soutien de la mairie serait appréciable mais là, compte-tenu des échéances électorales, c’est encore l’inconnu. Le président constate que les actions sur le temps scolaire sont financées pour moitié par la mairie, et pour l’autre moitié par l’Amicale. Si la mairie se désengageait, l’Amicale laïque ne pourrait pas suivre. Alors, même s’il s’agit de projets essentiellement d’école, l’action de l’Amicale en subirait forcément les conséquences.
Autre remarque teintée d’un peu d’inquiétude : Olivier Glaziou préside l’association depuis 2014, trésorier et secrétaire sont eux en place depuis 2012. « C’est le noyau dur, autour duquel on va trouver beaucoup de sympathisants prêts à donner des coups de main, précise-t-il. Mon fils passant en sixième, je vais arrêter ; les autres membres du bureau sont dans le même cas, on arrive au bout d’une génération… Le renouvellement des responsables l'année prochaine pourrait peser sur le fonctionnement de l’association ».
« Le bénévolat peut être un frein quand il n’est pas là, ou bien moteur, note le président. On trouve les moyens de faire pour peu que les dynamiques soient là. »
Et de conclure : « L’Amicale laïque ne génère pas d’activités de loisirs pour les adhérents. Elle ne fédère pas autour d’un loisir, mais autour de l’action bénévole, explique-t-il encore. La force motrice et fédératrice s’illustre à travers trois opérations qui rassemblent un grand nombre de bénévoles et de participants de Pleudaniel. »